samedi 2 mai 2009
JACK DE MARSEILLE - INNER VISIONS (MODULE)
Il aura fallu attendre quelques années avant de revoir sur le devant de la scène électronique française le talentueux Jacques Garotta que nous connaissons, passionnés que nous sommes, sous le surnom de Jack de Marseille. Celui qui, il y a dix ans de ça, mixait lors des soirées Magic Garden à Paris et nous faisait déjà bouger sur une house teintée d’électro futuriste ne déroge pas à la règle : son avant-gardisme et cette touche atemporelle, presque angélique, se retrouve sur ses nouveaux morceaux, nous embarquant dans un nouveau voyage.
Après Free My Music et 2 Jack 4 U arrive donc Inner Visions, larguant les amarres autour d’un univers tech-house très personnel. Un panache d’éléments électroniques et d’instruments acoustiques comme des violons ou des pianos fait de l’album une très belle œuvre musicale ; on sent que l’artiste a pris beaucoup de temps pour bien affiner ses productions lorsqu’on voit la durée de certains morceaux. Ce travail en durée justement qui allège paradoxalement une lassitude qui pourrait vite intervenir après cinq minutes : chaque production se déploie un peu comme des tentacules, libérant une véritable âme et une sensibilité propre à l’artiste.
Spiritual Life nous renvoie à des images urbaines, à la vie de tous les jours, une marche initiatique à la spiritualité, à ce qui nous entoure. Au-delà, toujours dans ce même domaine spirituel, agissant comme un hymne irréprochable, So Lovely nous emmène très loin. Plus que de simples morceaux ils nous transportent, nous illuminent.
Les titres des morceaux sont très bien choisis. Exemple avec Deep Inside, production tech-house ambiante aux allures dubby, effervescent et astral comme pour Echospace ; Energizer et In the Dark Side sont plus prononcés et reflètent cette touche froide et électro qui est reconnaissable chez Jack de Marseille. L’utilisation de synthétiseurs fait également office de catalyseur d’émotions, un atout important chez les productions du compositeur.
Inner Visions est facilement écoutable puisqu’il n’y a aucun blanc entre les morceaux. Cet alliage de tech-house céleste, pour reprendre le nom du morceau Voie Celeste, avec cette légèreté que l’on retrouve à chaque morceau est une très belle leçon de spiritualité. Jack de Marseille reste fidèle à sa notoriété, et c’est une bonne chose.
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